SOFAM - FOMU Anvers : expositions d’Ai Weiwei et Andrea Stultiens, MIRROR et EBIFANANYI
Ai Weiwei à la conférence de presse ©FDM
SOFAM - FOMU Anvers : expositions d’Ai Weiwei et Andrea Stultiens, MIRROR et EBIFANANYI
Beijing, National Stadium, 2005-2008 © image courtesy of Ai Weiwei Studio
SOFAM - FOMU Anvers : expositions d’Ai Weiwei et Andrea Stultiens, MIRROR et EBIFANANYI
Nature morte dans une des anciennes maisons d'Ham Mukasa. Dans Ebifananyi 4. ©HIPUganda

Mercredi  15  novembre 2017

FOMU Anvers : expositions d’Ai Weiwei et Andrea Stultiens, MIRROR et EBIFANANYI

Le FOMU d’Anvers présente 2 expositions remarquables jusqu’au 18 février 2018 : MIRROR est la première exposition en Belgique du travail photographique de l’artiste/activiste politique de renom, Ai Weiwei (Chine). L’exposition Ebifananyi d’Andrea Stultiens (NL) est le résultat d’une collaboration extensive avec l’artiste R. Canon Griffin (UG) autour de collections photographiques historiques d’Ouganda : une polyphonie de documentation visuelle compose l’exposition, grâce à l’apport d’autres artistes en plus des photographies d’Andrea Stultiens.

On connaît Weiwei en tant qu’artiste pluridisciplinaire – il travaille avec une diversité de medium, tels que la sculpture, l’architecture, la photographie et le cinéma – mais travaille aussi en tant qu’activiste social, politique et culturel, et pour ce qui concerne les droits universaux de liberté d’expression. La conférence de presse qui a eu lieu lors de cette exposition d’Ai Weiwei au Musée de la Photographie d’Anvers a attiré une foule énorme. L’attention portée à l’homme, qui se montrait peu, était proportionnelle à celle portée à son travail.

Ai Weiwei montre au FOMU une collection étendue de photos, datant de 1995 à aujourd’hui. Diverses dénonciations visuelles de l’artiste et ses collaborateurs sont exposées de façon spectaculaire : par exemple, des milliers de photographies ont été prises avec des smartphones dans 23 pays durant ces dernières années, dans le but de visualiser la problématique des réfugiés. Celles-ci sont appliquées sur les murs du musée comme un véritable fléau d’images en une présentation impressionnante. Une sélection d’autres projets, souvent avec une dénonciation envers les autorités chinoises, est aussi présentée.

Andrea Stultiens a une pratique hybride, dans laquelle elle reprend divers rôles en alternance ; elle adopte consécutivement les rôles de photographe, chercheuse, commissaire d’exposition et professeur. En 2011, avec l’artiste R. Canon Griffin, elle a fondé la plateforme “History in Progress Uganda”. Ensemble, ils rassemblaient des collections de clichés historiques de photographes Ougandais, ainsi que des images historiques prises par des colonisateurs et des missionnaires occidentaux.  Ebifananyi est le titre de l’exposition, dont le nom est dérivé du verbe Kufanana, ce qui veut dire ressembler. Ebifananyi est un mot Luganda – une langue parlée par près de 3 millions de personnes en Ouganda – qui peut référer à des dessins, à des peintures autant qu’à des photographies. Le vécu de l’image photographique en Ouganda est ainsi démontré par ce projet, tout en tempérant les stéréotypes autour de l’Afrique.

(FDM)